Georgia Jones (Alison Michelle Thompson) et Faye Reagan ont fait le choix, à leur majorité, de devenir des actrices, Georgia Jones, uniquement pour les films lesbiens, Faye Reagan, pour les films lesbiens et hétéro. L’une et l’autre sont, aujourd’hui, retirées (officiellement, Georgia Jones ne l’est pas, mais elle ne tourne plus). Georgia Jones est née en 1988, le 4 avril, à Fort Smith (Arkansas) et elle est âgée aujourd’hui de 35 ans. Faye Reagan, née le 19 septembre 1988 à Las Vegas (Nevada) a le même âge. Devenues majeures, elles ont choisi de tourner dans des films pour adultes. Un de ces films leur a donné l’occasion de se rencontrer. Devenues, nues, amantes, pour ces films, elles deviennent amantes dans la vie, en vivant ensemble. Officiellement, leur vie ensemble aurait duré trois ans. Georgia Jones fut profondément amoureuse de Faye. Leur rupture a été pour Alison-Georgia, très difficile, et on peut dire qu’elle a même souffert d’une dépression. Elles ont vécu une vie ensemble si spéciale : leur amour les nuits, leur amour les jours, avec une seule différence pour leurs jours, avec des caméras et des témoins. Leurs films ensemble révèlent ce que peut être un amour lesbien, au quotidien : une tendresse constante, une sensualité/sexualité, sans la moindre honte (et avec raison), la passion pour le corps/âme de l’amante. Ces films ou scènes ont la particularité de ne reposer sur aucun scénario, aucun dialogue inventé : elles sont ensemble, et elles se câlinent. Et plus si affinités, et il y avait affinités, affiféminités. Sensiblement de même taille l’une que l’autre (un mètre 70 pour Georgia, un mètre 63 pour Faye), Georgia a un corps très fin, avec des petits seins (qu’elle n’a pas fait modifié par une chirurgie, ce dont il faut la féliciter), avec un visage juvénile, Faye est une rousse authentique, avec une chevelure flamboyante, un corps plus musclé, des seins plus lourds, avec des pointes très spéciales, rares. Mais si ces jeunes femmes ont pu s’aimer, c’est par et pour leurs visages : l’homoaffectivité ne pousse jamais à aimer un corps sans tête, comme un mannequin de vitrine, en plastique, mais le corps d’une personne et d’une personnalité, et une jeune femme lesbienne aime une autre jeune femme, parce qu’elle l’aime en tant que tout.
Georgia a un visage poupin, avec des yeux verts, d’un ovale fin, avec des hautes paupières, qui les séparent des sourcils fins, très incurvés. Sa bouche entre le rose et rouge a une belle lèvre inférieure, un peu charnue, ce qui est rare. Ses joues sont peu marquées, son menton est assez rond. Ces caractéristiques peuvent être celles d’une personne morte : le visage de Georgia, comme celui de Faye, comme celui de chacun, ce sont ces caractéristiques, animées par une expression vivante. Et son expression dominante est marquée par une certaine ironie, ce qui correspond à ce que nous connaissons de sa personnalité, une jeune femme, désormais une femme, qui a beaucoup d’humour, qui est intelligente. Le visage de Faye est très différent, notamment par sa couleur de peau, très blanche, avec des taches de rousseur. De yeux plus larges que ceux de Georgia, de couleur sombre, ses sourcils sont également incurvés. Les lèvres de sa bouche sont pales, ses joues plus marquées. Son expression est plus retenue. L’une et l’autre se sont aimées, parce qu’elles ont aimé le visage de cette amante, ses expressions, sa voix (un vibrato spécial), sa façon de parler, son humour.
Il y eut affinités électives. Pendant trois ans, Georgia et Faye ont ainsi partagé leur vie amoureuse, par une « télé-réalité », sur une vie, affective, sensuelle, sexuelle, totale. Qu'est-ce qu'un amour lesbien, vivant ? Georgia et Faye nous le montre, démontre : c'est une passion pour les caresses, les petites, les moins petites et les très grandes, pour un usage important de la bouche, des lèvres et des dents. Les mains, la bouche, le sexe, sont les parties du corps qui sont en surtension. Il y a un peu de l'enfance avec le fait de sucer, lécher, il y a un peu du goût de manger et boire (la cyprine du sexe de l'amante, sa salive), il y a les parfums, l'odeur du corps, la transpiration, il y a cette musique qui vient de l'intérieur, avec les vibrations, il y a toutes ces zones érogènes, pour un corps qui peut devenir entièrement ultra sensible. Pendant quelques années, elles ont donc passé une grande partie de leur temps, Fleurs du Bien, à se butiner, comme des abeilles, pour s'extasier, ensemble ou avec d'autres. Et ainsi, elles ont connu de grands moments de bonheur. Pourquoi auraient-elles dû se priver ? Et ce qui était leur vie devenait par moment leur travail. Une fois le travail terminé, leur vie reprenait. Et puis un jour, elles se sont séparées. Mais leur Amour a été tel qu'elles ont un lien inconditionnel.
PS : si vous connaissez de très belles photographies de Georgia et Faye ensemble, ou avec une autre modèle, ou d'autres, ne pas hésiter à les proposer à l'auteur, pour compléter cette note, destinée à leur rendre hommage.
Georgia, de part son physique atypique dans le monde dit du porno (brune, petits seins naturels, regard qui en fait tomber amoureux) a fait partie de mes premiers crushs chez les performeuses. Et bien sûr, elle et Faye ont tourné de très bonnes scènes chez Girlfriends Films : Lesbian Legal 06 (avec Samantha Ryan), Lesbian Bridal Stories 04, Woman Seeking Woman 49 et Girls In White 05. À recommander pour ceux qui veulent de l'amour dans le "porno" (entre guillemets) !
Rédigé par : Johnny | 14/11/2023 à 21:47
Pour ma part, ce que j'ai tant apprécié dans sa personne et sa personnalité, il y a, bien entendu, son admirable physique, si unique, originale (et je le redis, j'admire qu'elle ait résisté à la tentation américaine omniprésente de la reconstruction mammaire !), avec son si beau visage, c'est son intelligence, manifestée dans ses expressions, ses phrases, son humour.
Ici, dans cet entretien avec Holly Randall
https://www.youtube.com/watch?v=KDrKZ2iyn7c&t=53s
Elles ont formé un couple, de femmes différentes. Il y a des couples lesbiens dont les deux partenaires se ressemblent. Ce n'était pas leur cas. Et leur vie ensemble également représentée par ces scènes/films, c'était un cadeau de leur part à l'Amour Lesbien mondial. On mesure peu, on dit peu, les dons des actrices/modèles de l'amour lesbien à ce même amour, réel. Puisqu'on le dit peu, nous, nous devons le dire et le redire.
Rédigé par : milan roman | 15/11/2023 à 09:38