India Summer (de son vrai prénom, Jody), est née le 26 avril 1975, dans l'Iowa, dans une famille typiquement américaine, conservatrice (à l'instar de tant d'actrices de ces films, comme Yumi Kazama au Japon). Elle a des origines familiales multiples, y compris avec les Native People. Elle développe un goût pour les sens, les corps vivants, par des activités sportives et en exerçant brièvement comme sauveteuse. Elle pouvait devenir enseignante, mais elle a eu l'intuition qu'elle s'y ennuierait, qu'elle percevrait des rémunérations très faibles, et qu'elle y risquerait aussi des ennuis, dès lors qu'elle aurait des attirances pour des élèves, même majeurs. Aux Etats-Unis, une relation avec une personne non majeure, par exemple, de 17 ans et demi, si la majorité sexuelle est de 18 ans, peut conduire une personne majeure en prison et pour de longues années. Il en va ainsi au pays des "libertés" sexuelles et des répressions des personnes et des sexualités non hétérosexuelles, comme cela fut le cas longtemps de l'homoaffectivité, ou aujourd'hui des personnes "trans". Comme elle souhaitait bien "gagner sa vie", elle trouva du travail dans le monde de la finance, et c'est ce qu'elle fit pendant 6 ans. Mais, dans sa vie privée, Jody-India avait des désirs sensuels/sexuels forts, que sa vie professionnelle ne lui permettait pas de vivre, et, aussi, en couple, elle avait l'habitude de se rendre dans des soirées échangistes ou des soirées, lesbiennes, BDSM, orgiaques. Ses discussions avec ses amis l'ont convaincu de faire de ses goûts érotiques, sa vie professionnelle, et elle s'est proposée pour faire des photographies, tourner dans des films, ce qu'elle a fait à 29 ans. Comme Reiko Sawamura (précédente note), elle a donc commencé sa carrière après avoir pris le temps de réfléchir, par une véritable volonté, et ce afin de satisfaire "Ma motivation était simple : faire une carrière avec quelque chose que j’aime et où je m’épanouis. Abandonner tout le conditionnement social normal, le contrôle de la pensée avec lesquels nous sommes élevés, expérimenter sensuellement et sexuellement puis éprouver du plaisir". Ici, la réflexion intellectuelle se révèle dans cette perception et cette critique du "conditionnement social normal, du contrôle de la pensée avec lesquels nous sommes élevés", ce qui permet par ailleurs de démontrer que nombre de ces actrices, "performeurs", sont des femmes qui pensent, une pensée qui a présidé à leur choix de vie, une pensée qui se trouve au fondement de cette façon de vivre et de travailler.
Quatre ans après son début de carrière, elle signe un contrat d'exclusivité avec le studio californien, "Girlfriends Films", en même temps que "Prinzzess" (Felicity Jade), avec laquelle elle forme un couple tant à l'écran qu'à la vie (India Summer raconte que, après leur première rencontre, pour la signature de ce contrat, elles ont passé plusieurs jours ensemble). Elles se seraient même mariées, mais le mariage a pu être seulement symbolique. Si Prinzzess fera le choix de devenir une actrice pour films lesbiens uniquement, India Summer est, elle, explicitement "bisexuelle". Mais cette note est dédiée à l'actrice de films lesbiens. En plusieurs années, elle aura joué dans plus d'un millier de scènes, et elle devient une figure majeure des films lesbiens, dans lesquels elle apporte, outre son admirable corps qu'elle entretient par ses pratiques sportives préférées, sa sensualité personnelle. Mince, elle a une longue chevelure noire naturelle (qu'elle a récemment teint en blonde), avec un visage ovale, avec des arrondis sur ses joues et sur le menton, un nez également marqué par un arrondi au bout, des yeux assez plissés, elle mesure 1 mètre 65, pour 50 kilos. Elle est donc très "légère", mais très tonique. En quelques années, elle devient une "star", avec de nombreuses récompenses, avec des rôles dans des films ou des séries "mainstream", ce qui, pour de telles actrices est, encore, très rare. Avec un début de carrière aussi "tardif", son physique de femme accomplie lui a fermé des portes et lui en a ouvert, notamment pour incarner une femme séductrice de jeunes femmes. Elle a excellé dans de tels rôles, notamment parce qu'elle ne faisait pas que "jouer". Les meilleures actrices de ces films sont celles qui n'ont pas fait ces films, ne font pas ces films, uniquement comme un travail, voire un pis-aller, mais comme le moyen de faire un travail agréable, d'avoir des moments de vie, spéciaux, que peu d'humains auront connu. Or India Summer a dit qu'une de ses références personnelles, historiques, est Casanova. Séduire est donc pour India Summer un must, et sa vie professionnelle lui a permis d'être une Casanova. De ce point de vue, notre époque est, pour les femmes et de telles femmes, révolutionnaire, puisque rien de tout cela n'était possible dans les siècles antérieurs, sauf exceptionnelle exception. Elle admire également Sylvia Kristel, dans ses "Emmanuelle".
Les quatre photographhies ci-dessus proviennent de ce film, avec Shyla Jennings et Scarlett Sage. Shyla Jennings a été une de ses "partners-in-crime" préférées.
Tant dans sa vie professionnelle que personnelle, Jody-India a le goût des autres : pour ses films, elle adore découvrir de nouveaux lieux, de nouvelles personnes, de nouvelles façons de faire, et dans sa vie, elle a le goût de se faire des nouveaux amis, des sorties et des rencontres. Ce goût des Autres se révèle dans ses films lesbiens, dans lesquels elle exprime son profond respect, son amour, pour les femmes - sa passion. Elle apprécie d'avoir des dialogues, des scènes "à jouer". A 48 ans, elle n'est pas, officiellement, retirée. Elle rejoint ainsi les actrices avec une longue carrière (comme Julia Ann), qui accepte le vieillissement, et s'adapte à celui-ci pour incarner d'autres femmes. Nous lui consacrerons d'autres notes, avec des extraits de ses films.
Les commentaires récents